Livestock Research for Rural Development 33 (7) 2021 LRRD Search LRRD Misssion Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

Citation of this paper

Potentialités laitières de brebis Tazegzawt Bleues de Kabylie et croissance des agneaux

B Belkheir, L Ikken1, N Benhamed, F Ghozlane1, M Benidir, A Bousbia2 et R El Bouyahiaoui

Institut Rational de la Recherche Agronomique d’Algérie
boussadbelkheir@yahoo.fr
1 Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie d’El Harrach
2 Université 8 Mai 45 de Guelma

Résumé

En vue d’étudier les performances de production laitières de brebis de la population Tazegzawt, la Bleue de Kabylie, 27 brebis (13 primipares et 14 multipares) âgées de 1 à 7 ans ont fait l’objet d’un suivi en période d’allaitement (30 premiers jours) au niveau de la station expérimentale INRAA Oued Ghir, Bejaia. L’estimation de la production laitière a été réalisée chaque semaine (naissance, 7, 15, 21 et 30 jours) sur 38 agneaux (16 mâles et 22 femelles) issus de naissances simples et doubles par la méthode de pesée avant et après tétée. La production laitière journalière moyenne de lait de brebis a été de 1,22±0,48 kg et la production totale en 30 jours d’allaitement a été de 31,6±8,5 kg. Le poids moyen des agneaux à la naissance était de 4,38±0,82 (mâles 4,75±0,69 kg et femelles 4,11±0,81 kg), et le poids vif était de 10,5±2,4 kg à 30 jours (mâles 10,7±2,7 kg et femelles 10,3±2,2 kg). Le gain moyen quotidien entre 0 et 30 jours était de 252±113 g/j, pour un indice de consommation cumulé de 5,52±1,74 pour toute la période de traitement (30 jours).

Mots-clés : Algérie, Bejaia, performance de croissance, production laitière


Dairy potential of blue Tazegzawt ewes of Kabylie and growth of the lambs

Abstract

In order to study the milk production performance of ewes from the Tazegzawt population, the Bleue de Kabylie, 27 ewes (13 primiparous and 14 multiparous) aged 1 to 7 years were monitored during the suckling period (first 30 days) at the INRAA Oued Ghir experimental station, Bejaia. The estimation of milk production was carried out each week (birth, 7, 15, 21 and 30 days) on 38 lambs (16 males and 22 females) from single and double births by the weighing method before and after feeding. The average daily milk production of sheep's milk was 1.22 ± 0.48 kg and the total production in 30 days of suckling was 31.6 ± 8.5 kg. Lambs mean birth weight was 4.38 ± 0.82 (males 4.75 ± 0.69 kg and females 4.11 ± 0.81 kg), and live weight was 10.5 ± 2, 4 kg at 30 days (males 10.7 ± 2.7 kg and females 10.3 ± 2.2 kg). The average daily gain between 0 and 30 days was 252 ± 113 g / d, for a cumulative feed conversion ratio of 5.52 ± 1.74 for the entire treatment period (30 days).

Keywords: Algeria, growth performance, milk production, Bejaia


Introduction

L’élevage ovin occupe une place non négligeable dans le domaine de la production animale en Algérie. La consommation humaine de lait de brebis dépend essentiellement de l’année (la pluviométrie) et par conséquent de l’état des pâturages naturels (Benyoucef et Ayachi 1991). Néanmoins, la production laitière en élevage ovin présente un intérêt zootechnique très particulier, puisque l’alimentation lactée est fondamentale pour assurer un bon démarrage et une croissance constante de l’agneau, mais aussi la considération des performances des futurs reproducteurs dans la mise en place des programmes de sélection nous conduit à accorder plus d’importance à l’estimation indirecte de l’aptitude laitière des femelles que les contrôles de croissance des jeunes ovins. La race Tazegzawt qui a fait l’objet d’un projet de recherche sur la caractérisation phénotypique (El Bouyahiaoui et al 2015) n’est pas encore soumise au contrôle laitier contrairement à d’autres races ovines algériennes. Les dites races sont des races à viande ; le jeune consomme souvent la totalité du lait de sa mère et elles sont rarement choisies pour leurs aptitudes laitières. Cependant, les résultats de l’étude réalisée sur cette race par Belkheir et al (2019) pour l’estimation de la production laitière de la mère en fonction des performances de croissance de l’agneau sont suffisamment élevés pour rendre possible l’utilisation de cette méthode en vue du contrôle laitier indirect.

Le présent travail vise à étudier les potentialités laitières de la race ovine locale Tazegzawt, et cela par l’estimation indirecte de la production laitière en se basant sur le gain de poids moyen quotidien des agneaux.


Matériel et méthodes

Animaux

Trente huit (38) agneaux (22 femelles et 16 mâles) issus de 27 brebis de la race Tazegzawt (13 primipares et 14 multipares (Figure 1 et 2) âgées de 1 à 7 ans et dont le nombre de mise bas des brebis oscillait entre 1 et 5, ont fait l’objet de contrôles de croissance et de gain de poids en période d’allaitement (30 premiers jours) dans le but d’estimer la production laitière des brebis, au niveau de la station expérimentale INRAA Oued Ghir, Bejaia, Kabylie, Algérie.

Figure 1-2. brebis de la race Tazegzawt
Mesure de la production laitière

La méthode de la pesée de l’agneau avant et après tétée a été utilisée. Tous les 7 jours, 3 contrôles ont été effectués avant et après tétée, ce qui équivaut à 3 tétées (de 60 minutes chacune) par jour de contrôle. Le total des 3 tétées a été considéré pour chacun de ces jours de contrôle (Figure 3, 4 et 5) :

- à la naissance (une seule pesée),
- 1er contrôle : à J7,
- 2éme contrôle : à J15,
- 3éme contrôle : à J21,
- 4éme contrôle : à J30.

Figure 3. Séparation des agneaux de leurs mères Figure 4. Les agneaux avec leurs mères

Figure 5. Pesée
Analyses statistiques

L’analyse descriptive des mesures de tendance centrale (moyenne, maximum, minimum) et dispersion (écart-type, coefficient de variation) a été exploitée par le logiciel Excel. L’analyse de variance à un facteur a été réalisée avec le logiciel IBM SPSS Statistics v.19.


Résultats et discussion

Performances de croissance et de production laitière

Le poids vif moyen à la naissance des agneaux était de 4,38 ±0,82 kg, il variait de 2,20 à 6,20 kg en fonction de la taille de la portée. Les poids moyens des agneaux ont été de 6,11 ±1,15 kg, 7,86 ± 1,65 kg, 8,95±1,94 kg, 10,4 ±2,4 kg, respectivement aux âges de 7, 15, 21 et 30 jours (Tableau1). Nous remarquons que le poids présente une forte augmentation durant le premier mois d’allaitement.

Le poids à la naissance chez la race Tazegzawt est largement supérieur par rapport à d’autres races (3,5 kg chez la race Ouled Djellal ; IANOR, 2007a), (2,60 kg chez la race Rembi ; IANOR, 2013), (3,1 kg chez la Hamra ; IANOR, 2007b), (2,60 kg chez la D’Man ; Mahouachi et al, 2004), (3,7 kg chez la race Sardi ; Boujenane et al 2001), (3,72 kg chez la race Timahdite ; Boujenane et Kansari 2005). Les performances de croissance réalisées par les agneaux de la race Tazegzawt sont supérieures aux valeurs moyennes rapportées par Kerfal et al (2005) chez la D’Man avec un poids vif de 7,69 kg à 30 jours, par Benchohra (2015) chez la race Rembi avec un poids de 8,42 kg à 30 jours et un poids de 9,92 kg par l’IANOR (2013), par Boujenane et Kansari (2005) avec un poids de 9,56 kg à 30 jours. Toutefois, les résultats obtenus dans cette étude sont légèrement inférieurs à ceux rapportés par Chikhi et Boujenane (2003) chez la race Sardi (10,9 kg à 30 jours). Cependant ils sont inférieurs à ceux obtenus par l’IANOR (2007a) chez la race Ouled Djellal (12 kg à 30 jours), et par El Bouyahiaoui (2017) (12,2 kg), Moulla (2018) (12,9 kg) et Belkheir et al (2019) (11,8 kg) chez la race Tazegzawt à l’âge de 30 jours. Le gain de poids des agneaux depuis la naissance, selon les périodes de traitement, était de 1,74 ±0,71 kg à 7 j à 1,51±0,68 kg à 30 j.

Les performances moyennes de croissance de la race Tazegzawt ont été de 289±119 g/j en GMQ naissance-7 j pour atteindre 252±113 g/j en GMQ naissance-30j, avec des coefficients de variation inférieurs à 50% (41,2 et 44,5%, respectivement en GMQ naissance-7j et en GMQ naissance-30j) ce qui indique une hétérogénéité des données des GMQ obtenues et l’écart importants entre les valeurs minimales et maximales (28-561 g/j et 56-489 g/j, respectivement en GMQ naissance-7 j et en GMQ naissance-30j) ; cette hétérogénéité pourrait être due à la parité ou bien au mode de naissance. La valeur élevée du GMQ 0-7 j est probablement due à la forte production laitière de la brebis Tazegzawt. Boussena et al (2003) enregistrent chez les agneaux Ouled Djellal des valeurs inférieures (207 g/j en GMQ 0-30 j), or, Chikhi et Boujenane (2003) ont rapporté chez la race Sardi des valeurs nettement supérieures à celles de notre étude, avec un GMQ de 224 g/j entre 0 et 30 j. Toutefois, El Bouyahiaoui (2017) et Belkheir et al (2019) ont rapporté chez la race Tazegzawt des valeurs moyennes de GMQ largement supérieures à celles obtenues dans notre étude (248±54 g/j et 231±63 g/j respectivement).

Tableau 1. Performances de croissance des agneaux (n = 38) et de production laitière des brebis (n = 27)

Naissance

J7

J15

J21

J30

Poids vif (kg)

4,38±0,82

6,11±1,15

7,86±1,65

8,95±1,94

10,5±2,4

Gain de poids (kg)

-

1,74±0,70

1,75±0,61

1,09±0,45

1,51± 0,68

GMQ (g)

-

289±119

290±102

182±74

252±113

PLj (kg)

-

0,92±0,34

1,06±0,37

1,09±0,31

1,22±0,48

PLT (kg)

31,6±8,5

ICC

5,52±1,74

La production laitière journalière moyenne (PLJM) a été estimée à 0,92±0,34 kg par jour au 7ème jour, avec une variation entre 0,20 et 1,40 kg, et continuait à augmenter jusqu’à atteindre 1,22±0,48 kg au 30 ème jour, en variant entre 0,50 et 2,20 kg. Les coefficients de variation respectifs de la PLJM étaient de 36,4 % et 39,8%. Un maximum de lactation a été observé à la fin de la quatrième semaine de lactation (J30). Des résultats analogues ont été estimés par Abd Allah et al (2011) chez les races Rahmani et Chios : un pic de lactation atteint à la cinquième semaine de lactation, avec 5 600 g et 9 100 g respectivement pour Rahmani et Chios. Aussi, Morsy (2002) a rapporté que chez la race Chios le pic de lactation a été atteint durant la 5ème semaine de lactation tandis que chez la race Ossimi, le pic a été atteint à la troisième semaine de lactation.

Toutefois, chez les races locales algériennes, des pics de lactation ont été enregistrés durant la deuxième semaine de lactation : chez la Ouled Djellal un pic de 1 590±870 g a été estimé (Arbouche 2010), chez la race Rembi, un pic estimé à 1 077±306 g (Benchohra 2015), chez la race Hamra le pic pour les brebis allaitant 2 agneaux a été estimé à 2 130 g, et pour les brebis allaitant 1 agneau, il a été estimé à 1 550 g (Benyoucef et Ayachi, 1991). Boujenane et al (1996) ayant estimé la production laitière de trois races marocaines locales (Timahdite, Sardi et Béni-Ghil), avec la méthode de la double pesée, ont observé des pics se produisant à la 2ème semaine ; les quantités de lait produites étaient de 880 g/j ; 872 g/j et 910 g/j, respectivement, pour les races Sardi, Tamahdite et Béni-Guil. Dans une étude sur la même race, Belkheir et al (2019) ont enregistré une production laitière journalière de 1 730±180 g/j à l’âge de 30 jours.

La production laitière moyenne totale (PLT) a été estimée à 31,6±8,84 kg, elle a varié entre 17,7 et 49,9 kg, avec un coefficient de variation de 26,9 % (Tableau 1). La PLT estimée dans notre étude en faveur de la race Tazegzawt et largement supérieure à celle rapportée par Benchohra et al (2015) chez la race Rembi, avec une PLT de 21,5 kg pendant 28 jours. Toutefois, elle demeure inférieure à celle rapportée par Boujenane et Karfal (1992), estimée par la méthode PAAT, chez la race D’Man (46 kg au 1er mois de lactation), par Benyoucef et Ayachi (1991), estimée par la méthode hormonale, chez la race Hamra (56 kg à 42 jours) ; cela nous laisse suggérer que les races D’Man et Hamra possèdent un meilleur potentiel laitier. Boujenane et al (1996) ont estimé la production laitière totale durant le premier mois de lactation chez trois races marocaines : Sardi, Béni-Guil et Tamahdite, suivant la méthode de double pesée ; les quantités de lait produites étaient respectivement de 22,8±0,7 kg, 24,1±0,7 kg et 23,2± 0,7 kg.

L’indice de consommation moyen des 38 agneaux Tazegzawt a été estimé à 5,52 (Tableau 1), avec un coefficient de variation de 31,5%. Cet indice est inférieur à celui rapporté par Benyoucef et Ayachi (1991) chez la race Hamra (6,5), mais il demeure comparable à celui rapporté par Ricordeau et Boccard (1961) en race Préalpes du Sud (5,0) et Economides (1984) en race Chios (4,9 à 5,2).

Performance de croissance et de production laitière en fonction du rang de lactation (parité)

Avec des effectifs faibles, il apparaît que la parité semble avoir une influence (P<0,05) sur l’évolution de la croissance pondérale des agneaux de la race Tazegzawt (Tableau 2). On constate que les agneaux des primipares (4,89 kg à la naissance et 12,8 kg à 30 jours) ont eu une croissance pondérale supérieure à ceux des multipares (4,21 kg à la naissance et 9,0 kg à 30 jours). Elle a aussi un effet significatif (P<0,05) sur les gains de poids ; notons une supériorité pour les agneaux des primipares avec des gains de poids estimés à 2,12±0,49 kg en GP0-7 et 1,97±0,47 kg en GP0-30, par rapport à ceux des agneaux des multipares (1,39±0,71 kg en GP0-7 et 1,43±0,73 kg en GP0-30). Concernant la vitesse de croissance des agneaux, la parité influe significativement (P<0,05) les GMQ. On constate aussi que les agneaux des multipares ont des GMQ inférieurs à ceux des agneaux des primipares.

La parité parait avoir une influence significative (P<0,05) sur la production laitière journalière et sur la production laitière totale chez la race Tazegzawt (Tableau 2). Cependant, Arbouche (2010) a montré que la parité n’avait pas d’influence significative sur la production laitière chez la race u Ouled Djellal. Les brebis au 2ème stade de lactation ont eu une production laitière journalière plus importante (1,41 ± 0,47 kg à J7 et 1,91±0,31 kg à J30) que la production laitière journalière d’une brebis primipare et une multipare (P3). Ainsi, nos résultats concordent avec les résultats rapportés par Hadzi (1984), indiquant que les brebis multipares ont eu une production laitière plus élevée que les primipares, et selon Boukhliq (2020) et Jarrige (1988), cette production a atteint son maximum au cours de la deuxième lactation, puis a diminué régulièrement. La parité a une influence significative (P<0,05) sur la production laitière totale, montrant ainsi l’importante différence qu’il existe entre la production laitière totale d’une brebis multipare (P2= 49,6 kg, P3= 46,3 kg) et une brebis primipare (38,9 kg). Un effet significatif de la parité a été signalé sur le rendement laitier chez les moutons Awassi (Reida et al 2010) et Bandirma (Sezenler et al 2016).

Tableau 2. Performances de croissance et de production laitière en fonction du rang de lactation (parité)

N

7J

15J

21J

30J

Poids vif (kg)

P1 (n=10)

4,98a±0,69

7,10a±1,10

9,39a±1,50

10,8a±1,7

12,8a±1,8

P2 (n=10)

4,09b±0,58

6,08b±0,95

7,98b±1,53

9,2b±1,4

10,7b±1,7

P3 (n=18)

4,21b±0,82

5,59b±0,83

6,94c±1,11

7,8c±1,3

9,0c±1,9

Signification statistiques

*

*

*

*

*

Gain de poids (kg)

P1 (n=10)

-

2,12a±0,49

2,29a±0,52

1,44a±0,34

1,97a±0,47

P2 (n=10)

-

1,99a±0,64

1,95b±0,49

1,24a±0,27

1,72a±0,59

P3 (n=18)

-

1,39b±0,66

1,35c±0,44

0,92b±0,46

1,43b±0,73

Signification statistiques

*

*

*

*

GMQ (g)

P1 (n=10)

-

353a±81

381a±87

241a±56

329a±78

P2 (n=10)

-

331b±77

225b±77

207b±39

286b±100

P3 (n=18)

-

230b±110

224b±77

154c±73

238b±122

Signification statistique

*

*

*

*

PLj (kg)

P1 (n=10)

-

1,24a±0,13

1,25a±0,26

1,39a±0,47

1,44a±0,47

P2 (n=10)

-

1,41b±0,47

1,66b±0,63

1,76b±0,61

1,91b±0,31

P3 (n=18)

-

1,20a±0,61

1,46b±0,38

1,50b±0,52

1,79b±0,72

Signification statistique

*

*

*

*

PLT (kg)

P1 (n=10)

-

38,9a±5,2

P2 (n=10)

-

49,6b±13,0

P3 (n=18)

-

46,3b±13,3

Signification statistique

*

ICC

P1 (n=10)

-

5,0a±0,6

P2 (n=10)

-

5,1a±0,8

P3 (n=18)

-

5,8b±1,7

Signification statistique

-

*

*= Significative au seuil p<0,05 abc = des lettres différentes sur la même colonne indiquent une différence significative

Performance de croissance et de production laitière en fonction du sexe des agneaux

A la naissance, le poids vif moyen des agneaux mâles (n = 16) était légèrement supérieur à celui des femelles (n = 22), avec 4,75±0,69 kg contre 4,11±0,81 kg pour les femelles (Tableau 3). Les différences observées entre agneaux et agnelles, lors des contrôles effectués aux âges types, étaient non significatives (P<0,05). Cependant, des valeurs élevées en écart-types ont été observées ; elles évoluaient avec la croissance des agneaux chez les deux sexes, avec une supériorité pour les agneaux par rapport aux agnelles. Le coefficient de variation du poids à la naissance a été plus élevé chez les femelles comparées aux mâles, avec respectivement 19,7% et 14,6%. Dans des études similaires, Chikhi et Boujenane (2004), Dekhili (2003) et Niango (1989) ont signalé que le facteur sexe a un effet hautement significatif sur le poids des agneaux. Toutefois, Benchohra et al (2015) a rapporté chez la race Rembi, que le facteur sexe n’a pas influé sur la croissance des agneaux de la naissance à 30 jours.

Le maximum du gain de poids (GP), a été enregistré de la naissance au 7 ième jour, avec des valeurs moyennes de 1,81±0,65 kg et 1,71±0,76 kg, respectivement pour les femelles et mâles. Les différences de gain de poids observés chez les agneaux et les agnelles sont non significatives (P<0,05). En revanche, à tout âge-type, on observe une supériorité dans la croissance en faveur des agnelles, et au fur et à mesure que les agneaux avançaient dans l’âge, l’écart en gain de poids entre mâle et femelle a augmenté sensiblement.

L’évolution de la vitesse de croissance en fonction du sexe indique un maximum du gain moyen quotidien (GMQ) au cours de la première semaine d’allaitement, avec des valeurs moyennes de 302±108 g/j et 285±127 g/j, respectivement pour les agnelles et les agneaux, tout en notant une supériorité de croissance en faveur des femelles par rapport aux mâles. Les différences observées ne sont pas significatives (P<0,05) sur la vitesse de croissance des agneaux. On constate aussi, que l’écart en GMQ entre les agneaux et les agnelles, diminuait sensiblement. Ainsi, la réduction de l’écart en croissance entre les deux sexes, observée avec l’évolution de l’âge des petits, s’explique par une vigueur supérieure des agnelles à la tétée. Ces résultats concordent avec ceux rapportés par Sadraoui et al (2012) et par Koritiaki et al (2013). Par contre, Safsaf (2014) a trouvé que l’écart en PV entre agneaux et agnelles de race Ouled Djellal s’accentue avec l’âge, et devient hautement significatif à 9 semaines (14,5 kg contre 12,9 kg). D’autres auteurs ont également rapporté que la croissance des mâles était sensiblement supérieure comparée à celle des femelles (Boujenane et al 2001, Chikhi 2006, Aksakal et al 2009, Daskiran et al 2010). Mais nos résultats demeurent différents de ceux estimés par Analla et al (1997) chez la race Segorana, et par Karfal et al (2005), Chinter et al (2011) et Boubekeur et al (2019) chez la race D’Man, et le facteur sexe influe significativement sur les performances de croissance des agneaux.

Le facteur sexe ne parait pas avoir une influence sur la quantité de lait, journalière ou totale, tétée par les agneaux de la race Tazegzawt. Cela s’accorde parfaitement aux conclusions rapportées par Boyazoglu (1963), Hugo (1952) et Poly (1956). Toutefois, nous avons noté une différence de quantités totales de lait tété (32,2 kg, 30,6 kg, P<0,05), respectivement pour les agnelles et les agneaux, avec une supériorité pour les femelles. L’indice de consommation a été de 5,41±2,38 pour les femelles et 5,66±2,38 pour les agneaux mâles (Tableau 3). Avec des variances estimées à 20,7% et 42,0%, respectivement pour les femelles et les mâles, mais cette différence n’influe pas significativement sur l’indice de consommation.

Tableau 3. Performances de croissance et de production laitière en fonction du sexe des agneaux

N

J7

J15

J21

J30

Poids vif (kg)

♀ (n=22)

4,11±0,81

5,92±1,09

7,65±1,46

8,77±1,67

10,3±2,2

(n=16)♂

4,75±0,69

6,38±1,20

8,14±1,90

9,19±2,29

10,7±2,7

Sig

NS

NS

NS

NS

NS

Gain de poids (kg)

♀ (n=22)

-

1,81±0,65

1,72±0,46

1,13±0,46

1,58±0,75

(n=16)

-

1,71±0,76

1,78±0,84

1,08±0,49

1,53±0,63

Sig

NS

NS

NS

NS

GMQ (g)

♀ (n=22)

-

302±108

287±76

189±76

264±126

(n=16)

-

285±127

297±139

179±82

254±104

Sig

NS

NS

NS

NS

PLj (kg)

♀ (n=22)

-

0,95±0,33

1,09±0,26

1,10±0,38

1,25±0,45

(n=16)

-

0,89±0,35

1,02±0,37

1,08±0,37

1,18±0,54

Sig

NS

NS

NS

NS

PLT (kg)

♀ (n=22)

-

32,2±7,5

(n=16)

-

30,6±9,9

Sig

*

ICC

♀ (n=22)

-

5,41±1,12

(n=16)

-

5,66±2,38

Sig

-

NS

NS : Non significative *= Significative au seuil p<0,05. abc = des lettres différentes sur la même colonne indiquent une différence significative

Performances de croissance et de production laitière selon le mode de naissance

Le mode de naissance a eu une influence significative (P<0,05) sur tous les poids eux âges types, mais non significative sur le poids à la naissance (Tableau 4). Les agneaux nés simples ont été plus lourds que les agneaux nés doubles (4,74±0,71 kg et 4,12±0,57 kg, respectivement). Les agneaux nés simples ont gardé une supériorité de croissance tout au long du 1er mois d’allaitement. Maisonneuve et Larose (1993) et Rekik et al (2008) ont observé un effet très hautement significatif (P<0,001) du mode de naissance sur la croissance des agneaux de 0 à 120 jours, pour la race D’Man.

Tableau 4. Performances de croissance et de production laitière selon le mode de naissance

N

J7

J15

J21

J30

Poids vif (kg)

Simple (n=17)

4,74±0,71

6,68±1,15

8,74±1,66

10,1±1,7

12,2±1,8

Double (n=21)

4,12±0,57

5,69±0,78

7,20±1,14

8,1±1,3

9,1±1,6

Sig

NS

*

*

*

*

Gain de poids (kg)

Simple (n=17)

-

1,96±0,54

2,05±0,65

1,40±0,32

2,07±0,44

Double (n=21)

-

1,58±0,72

1,50±0,42

0,85±0,31

1,08±0,35

Sig

NS

*

*

*

GMQ (g)

Simple (n=17)

-

324±93

342±108

234±54

345±74

Double (n=21)

-

263±119

251±70

142±52

180±58

Sig

*

*

*

*

PLj (kg)

Simple (n=17)

-

1,09±0,32

1,23±0,25

1,28±0,41

1,51±0,44

Double (n=21)

-

1,65±0,45

1,94±0,36

1,97±0,40

2,06±0,59

Sig

*

*

*

*

PLT (kg)

Simple (n=17)

-

37,7±6,4

Double (n=21)

-

55,8±15,1

Sig

*

ICC

Simple (n=17)

-

5,06±0,55

Double (n=21)

-

5,92±1,62

Sig

-

*

NS : Non significative *= Significative au seuil p<0,05. abc = des lettres différentes sur la même colonne indiquent une différence significative

L’évolution du gain de poids en fonction du mode de naissance (Tableau 4) des agneaux de la race Tazegzawt, indique une influence significative (P<0,05) sur les GP (0-15), GP (0-21) et GP (0-30), mais il ne présente aucun effet significatif sur le GP (0-7). Les agneaux nés simples ont eu un gain de poids supérieur à celui des agneaux nés doubles.

Quant à l’évolution de la vitesse de croissance en fonction du mode de naissance à l’âge de 30 jours (Tableau 4), cette dernière influe significativement (P<0,05) tous les GMQ. Les agneaux nés simples présentent des GMQ (0-7), (0-15), (0-21) et (0-30) respectivement de 324 g/j, 342 g/j, 234 g/j et 345 g/j, supérieurs aux agneaux nés doubles. Ces résultats sont comparables à ceux rapportés par Chikhi et Boujenane (2004), qui ont mentionné que le mode de naissance a un effet significatif sur tous les gains de poids. Kerfal et al (2005) ont rapporté que les agneaux nés simples ont eu une supériorité par rapport aux agneaux nés doubles de 111 g/j entre 10-30 jours pour la race D’Man.

L’évolution de la production laitière journalière en fonction du mode de naissance des brebis Tazegzawt (Tableau 4), indique des différences significatives (P<0,05) sur la production laitière journalière de la mère. La production laitière journalière a été plus élevée chez les brebis allaitant 2 agneaux que chez les brebis allaitant un seul agneau. La différence de l’écart de production laitière journalière a été statistiquement significative (P<0,05) pour les 4 premiers contrôles ; cette différence a été en faveur des brebis allaitant des agneaux doubles à 30 jours ; elle est due à la capacité des agneaux doubles à vider complètement les pis (Muro 1965). Le maximum de production a été obtenu à 30 j de lactation, chez les brebis allaitant 2 agneaux (2,06 kg/j) et 1,51 kg/j pour les brebis allaitant 1 seul agneau. Des résultats analogues ont été confortés par Benyoucef et Ayachi (1991) pour la race Hamra, et par Abd Allah et al (2011) pour les races Rahmani et Chios. Par contre, Gardner et Hogue (1964), Treacher (1983) et Arbouche (2010) ont signalé que le mode de naissance n’avait pas d’effet sur la production laitière.

Quant à l’évolution de la production laitière totale en fonction du mode de naissance (Tableau 4), ce facteur a été significatif (P<0,05) sur la production laitière totale des brebis de la race Tazegzawt. Les brebis allaitant des doubles ont produit plus de lait (55,8 kg) que celles allaitant 1 seul agneau (37,7 kg). L’indice de consommation en fonction du mode de naissance a été de 5,06 pour les agneaux simples, et de 5,92 pour les agneaux doubles (Tableau 4) ; les différences sont significatives contrairement à ce qui a été rapporté par Benyoucef et Ayachi (1991) pour la race Hamra.


Conclusion


Références bibliographiques

Abd Allah M, Abbas S F and Allam F M 2011 Factors affecting the milk yield and composition of Rahmani and Chios sheep. Int. J. Livest. Prod., 2(3): 24-30.

Aksakal V, Macit M and Esenbuga N 2009 Effects of various ages of weaning on growth characteristics: Survival rate and some body measurements of Awassi lambs. Journal of Animal and Veterinary Advances, 8 (8) : 1624-1630.

Analla M, Mun'oz-Serrano A et Serradilla J M 1997 Estimation des effets des facteurs fixes sur les poids des agneaux et sur la prolificité des brebis de la race ovine Segurana dans le Sud-Est espagnol. Actes de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, volume 17, n°3, pp 157-163. https://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/view/85/65

Arbouche Y 2010 Effet de la synchronisation des chaleurs de la brebis Ouled Djellal sur les performances de la reproduction et de la productivité en région semi-aride. Mémoire de magister, Faculté des Sciences, Université Ferhat Abbas, Sétif, Algérie. 156 p.

Belkheir B, Benidir M, Bousbia A, El Bouyahiaoui R, Tarikt A Z, Kalli S and Benahmed N 2019 Effect of inbreeding on reproduction, weight and survival of Tazegzawt sheep lambs. Indian Journal of Animal Sciences, 89(6), 676-680.

Benchohra M 2015 Lait et pathologie de la mamelle chez les brebis élevées dans la région de Tiaret. Thèse de doctorat. Université Mustapha Stambouli, Mascara, Algérie. 192p.

Benchohra M, Amara K, Aggad H, Boulkaboul A, Kalbaza A Y and Hemida H 2015 Effect of body weight on milking capacity and weight changes in Rembi ewe. Livestock Research for Rural Development27/03/52.http://www.lrrd.org/lrrd27/3/benc27052.html

Benyoucef M T et Ayachi A 1991 Mesure de la production laitière de brebis Hamra durant les phases d’allaitement et de traite. Annales de zootechnie, Elsevier, INRA, 40 :1-7.

Boujenane I et Kerfal M 1992 Estimation de la production laitière des brebis D’Man. Revue Marocaine de Recherche agricole, 78: 145-155.

Boubekeur A, Benyoucef M T, Bousbia A, Slimani A, Maaraf A, et Lounassi M 2019 Facteurs de variation de la croissance et la viabilité d’agneaux D’Man en oasis algérienne. Livestock Research for Rural Development, 31 (3) article 36. http://www.lrrd.org/lrrd31/3/ma.bo31036.html.

Boujenane I, Berrada D, Mihi S et Djemaii M 1996 Production laitière de races Timahdite, Sardi et Béni Ghil en race pure et en croisement. Actes Institut Agronomique et Vétérinaire, 16 (3): 11-18.

Boujenane I, M’zian S et Sadik M 2001 Estimation des paramètres génétiques et phénotypiques de la croissance des ovins de race Sardi. Actes Institut Agronomique et Vétérinaire, 21(3) : 177-183.

Boujenane I et Kansari J 2005 Productivité des brebis Timahdite et croisées D’man x Timahdite en station et chez les éleveurs au Maroc. Rev Elev Med vét Pays trop, 58 (1-2) : 75-79.

Boukhliq R 2002 Intensification des systèmes de production ovine au Maroc : cours sur la reproduction ovine. DMV, PhD. Dept. Repr. Anim. I A V Hassan II. Maroc.

Boussena S, Bouaziz O, Zerrougui S, Derqaoui L et Tainturier D 2013 Performances de croissance corporelle et testiculaire avant le sevrage chez les agneaux de race Ouled Djellal. Revue Méd. Vét., 164, 4, 191-199.

Boyazoglu J G 1963 Aspects quantitatifs de la production laitière des brebis. Mise au point bibliographique. INRA Annales de Zootechnie, 12 (4) : 237-296.

Chellig R 1992 Les races ovines Algériennes. Alger: Ed. O.P.U, 74p.

Chikhi A et Boujenane I 2003 Caractérisation zootechnique des ovins de race Sardi au Maroc. Rev Elev Med vét Pays trop, 56 (3-4) : 187-192.

Chikhi A et Boujenane I 2004 Paramètres génétiques des performances de croissance des agneaux de race Boujaâd. 11 ème Renc. Rech. Ruminants, p. 408.

Chikhi A 2006 Reproduction performances of Boujaâd ewes mated by D’man rams and growth performances of the F1 crossed lambs. Rencontres Recherches Ruminants, 13:222.

Chniter M, Hammadi M, Khorchani T, Krit R, Lahsoumi B, Ben Sassi M, Nowak R, and Ben Hamouda M 2011 Phenotypic and seasonal factors influence birth weight, growth rate and lamb mortality in D’Man sheep maintained under intensive management in Tunisian oases. Small Ruminant Research, n°99, pp 166-170.

Daskiran I, Koncagul S, and Bingol M 2010 Growth Characteristics of Indigenous Norduz Female and Male Lambs. Tarım Bilimleri Dergisi-Journal of Agricultural Sciences, 16: 62-69.

Dekhili M 2003 Relation entre le poids à la naissance des agneaux (Ouled Djellal) et le taux de sevrage à 90 jours. 10 ème Renc. Rech. Ruminants, p. 116.

Economides S 1984 The effects of lamb-weaning age on the milk yield of Chios ewes and the growth and carcass gain of lambs. Tech Bull Agric Res Inst Nicosia 59, 7p.

El Bouyahiaoui R, Arbouche F, Ghozlane F, Moulla F, Belkheir B, Bentrioua A, Hidra H, Mansouri H, Ighuer Ouada M, Bellahreche A et Djaout A 2015 Répartition et phénotype de la race ovine Bleue de Kabylie ou Tazgzawt (Algérie). Recherche sur l’élevage en milieu rural Développement, 27 (10). http://www.lrrd.org/lrrd27/10/arbo27214.html.

El Bouyahiaoui R 2017 Caractéristiques morphogénétiques et performances zootechniques de la race ovine « Tazegzawt » endémique de la Kabylie. Thèse de doctorat. ENSA, Alger. 195p.

Gardner R W and Hogue D E 1964 Effects of energy intake and number of lambs suckled on milk yield, milk composition and energetic efficiency of lactating ewes. J. Anim. Sci. 23:935-942.

Hugo W J 1952 The influence of feeding on the milk production of the Merino ewe. Fmg. S. Afr., 27, 503-518.

IANOR 2007a Standard de la race ovine Ouled Djellal. Institut Algérien de Normalisation, Alger. PN.NA 15457. N° Ed. 02 ICS 65.120. 7p.

IANOR 2007b Standard de la race ovine Hamra. PN.NA 15468. N° Ed. 02 ICS 65.120. 6p.

IANOR 2013 Standard de la race ovine Rembi. PN.NA. 15329. Ed. 01. ICS : 65.120. 4p.

Jarrige R 1988 Alimentation des bovins, ovins et caprins. INRA, Paris, 476 p.

Kerfal M, Chikhi A et Boulanouair B 2005 Performances de reproduction et de croissance de la race D’Man au Domaine Expérimental de l’INRA d’Errachidia au Maroc. Rencontres de Recherche sur les Ruminants, 12: 206-207. http://www.journees3r.fr/IMG/pdf/2005_systemes_10_kerfal.pdf

Koritiaki A N, Ribeiroe D A L, Mizubuti Y I, Da Silva F L D, De Freitas Barbosa A M A, Scerbo C D, Dantas Muniz C S, and Fernandes J F 2013 Effect of environmental factors on performance of purebred and crossbred Santa Inês lambs from birth to 154 days of age. Revista Brasileira de Zootecnia, 42 (2): 87-94.

Mahouachi M, Rekik M, Lassoued N and Atti N 2004 The effect of constant dietary Energy supply during late gestation and early lactation on performances of prolific D’Manewes. Animal Research 53: 515–525. http://animres.edpsciences.org/index.php?option=article&access=standard&Itemid=129&url=/articles/animres/pdf/2004/06/z203201.pdf.

Maisonneuve et Larose 1993 Le Mouton. La croissance des jeunes agneaux. Tome I, 243p.

Morsy A 2002 Evaluation of prolific and non-prolific breeds of sheep under the environmental condition of middle Egypt. Ph.D Thesis. Faculty of Agriculture. El-Menia University Egypt, 183p.

Moulla F 2019 Age et poids à la puberté et caractéristiques reproductives chez les agneaux de la race" Tazegzawt" de la Kabylie. Thèse de doctorat, Université Mouloud Mammeri, Tizi Ouzou, Algérie, 157p.

Muro J 1965 Observation on the suckling behavior of young lambs. Anim. Behav., 4 : 34-36.

Niango A J 1989 Paramètres de production des ovins Mossi de Gampela. In: Rey B., Lebbi S.H.B., Reynolds L. (eds), 1992, African Small Ruminant Research network. International Livestock Centre for Africa (ILCA), Addis Ababa, 346-421.

Reida K, Al-Azzawi W, Al-Najjar K, Masri Y, Salhab S, Abdo Z, El-Herek I, Omed H and Saatci M 2010 Factors influencing the milk production of Awassi sheep in a flock with the selected Lines at the Agricultural Scientifc Research Centre in Salamieh/Syria. Kafkas Üniversitesi Veterner Fakültesi Dergisi, Turquie, 16 : 425-30.

Rekik B, Ben Gara A, Rouissi H, Barka F, Grami A et Z Khaldi 2008 Performances de croissance des agneaux de la race D'Man dans les Oasis tunisiennes. Centre de recherche sur l'agriculture oasienne. Déguéche (Tunisie). http://www.lrrd.org/lrrd20/10/reki20162.htm

Riccordeau G et Boccard R 1961 Relation entre la quantité de lait consommé par les agneaux et leur croissance. Annales de Zootechnie, 10, 113-125.

Sadraoui R, Jaouad M, Rekik B and Khaldi G 2012 Milk yield estimated by the hormonal method in the Queue Fine de l’Ouest and Noire de Thibar ewes. Research Journal of Animal Sciences, 6 (1) : 26-29.

Safsaf B 2014 Effet de la sous-alimentation sur certains paramètres de reproduction des brebis de race Ouled Djellal. Thèse de doctorat en sciences vétérinaires, option : nutrition- reproduction, Université Hadj Lakhdar - Batna, 274 p.

Treacher T T 1983 Nutrient requirements for lactation in the ewe. In: W. Haresign (Ed.) Sheep Production. Butterworths, London, pp 133-153.